ACTU DES IEG
Forte augmentation du nombre de litiges avec les fournisseurs de gaz et d’électricité en 2021
L’Opinion – 25 mai – Irène INCHAUSPE
Les Echos – 25 mai – Sharon WAJSBROT
Le Monde – 25 mai – Adrien PECOUT
En 2021, les consommateurs ont été très nombreux à faire appel au médiateur national de l'énergie pour résoudre un litige. « À cause des hausses importantes des prix du gaz et de l'électricité, les consommateurs font plus attention à leurs factures, ce qui explique l'augmentation du nombre de litiges que l'on observe depuis cinq ou six ans », note Olivier CHALLAN BELVAL, médiateur national de l'énergie, qui vient de publier son rapport annuel. En 2021, quatorze ans après l'ouverture du marché de l'énergie pour les particuliers, il a réceptionné 30 626 litiges, une hausse de 13 % par rapport à 2020 et de 150 % par rapport à 2016. Certains fournisseurs, et non des moindres, ont toutefois fait des progrès. Il s'agit notamment de TOTALENERGIES et de l'italien ENI, à qui le médiateur avait attribué des cartons rouges les années précédentes.
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
TOTALENERGIES annonce des profits record
L’Opinion – 25 mai – Marion D'ALLARD
Après l'annonce de profits record - 14 milliards d'euros en 2021 - et une hausse de 46 % de son chiffre d'affaires en un an, la multinationale s'apprête à verser près de 7 milliards d'euros à ses actionnaires. Une rentabilité indécente après deux années de pandémie, alors que la guerre en Ukraine menace la stabilité économique et que l'urgence climatique impose aux géants des énergies fossiles un changement radical de braquet. Mais, chez TOTALENERGIES, la transition écologique semble cantonnée au rang des beaux discours - et d'un changement de nom qui fleure bon le greenwashing.
Elisabeth BORNE donne des gages aux défenseurs de la biodiversité
Le Monde – 25 mai – Claire GATINOIS
Ce lundi 23 mai, la première ministre, Elisabeth BORNE a voulu donner des gages aux défenseurs de la biodiversité en les réunissant dans un lieu emblématique de la protection des espèces : le Jardin des plantes, à Paris. Accompagnée de la ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Amélie de MONTCHALIN, et de la ministre de la transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER, la locataire de Matignon a voulu montrer que sa première réunion de travail, quelques heures après le premier conseil des ministres de son gouvernement, était dédiée aux enjeux environnementaux. Madame BORNE a insisté que l'écologie devrait « irriguer toutes les politiques » et qu'elle « impliquera tous les ministères ».
Colombie : les sanctions contre le pétrole russe sont une opportunité
L’Express – 25 mai – William GAZEAU
Plus connue pour son café que pour son pétrole, la Colombie est le troisième producteur latino derrière le Brésil et le Mexique mais devant le Venezuela, qui dispose des plus grandes réserves au monde, mais dont la production s’est effondrée. Si les deux tiers du combustible sont consommés dans ce pays de 51 millions d’habitants, le reste est exporté en Asie et aux États-Unis. Le pétrole représente déjà 3,3 points de PIB et 40 % des exportations. Mais depuis le début du conflit ukrainien, les pétroliers locaux nourrissent de nouvelles ambitions. « Les sanctions américaines et européennes contre le pétrole russe constituent une opportunité pour la Colombie », se réjouit Nelson CASTAÑEDA, président de CAMPETROL, une organisation qui fédère des dizaines d’entreprises. Aujourd’hui, la Colombie se verrait bien remplacer la Russie.
SOCIAL
Retraites : la réforme devra commencer en septembre
Les Echos – 25 mai – Solveig GODELUCK
Le ministre du Travail, Olivier DUSSOPT, a déclaré que les négociations sur la réforme des retraites allaient commencer en septembre ou en octobre. L'urgence du moment est plutôt le pouvoir d'achat, avec la revalorisation des pensions dès le mois de juillet, en fonction de l'inflation attendue cette année. Le ministre a pointé la nécessité d'équilibrer les comptes, sinon le déficit des retraites pourrait atteindre 16 milliards dans dix ans. Mardi sur RTL, le nouveau ministre du Travail, qui devra conduire cette délicate réforme, a confirmé que les pensions seraient revalorisées par anticipation dès le mois de juillet, soit un premier versement au 9 août pour le régime général. En revanche, il est resté dans le vague sur la promesse de porter l'âge de départ à 65 ans, laissant entendre que le calendrier pouvait s'étirer et que la cible d'âge n'était pas impérative.
Apprentissage : prolongation des primes à l'embauche
Les Echos – 25 mai – Alain RUELLO
Les primes à l'embauche d'apprentis seront reconduites jusqu'au 31 décembre. Soit un versement unique de 5 000 euros pour l'embauche d'un alternant mineur, de 8 000 euros après 18 ans, jusqu'à bac +5, quel que soit l'effectif de l'employeur. « Au-delà, cela dépendra de la loi de finances 2023 », a déclaré le ministre du Travail, du Plein-emploi et de l'Insertion mardi sur RTL. De leur pérennité dépend l'objectif de passer de 730 000 à 1 million de contrats signés par an d'ici à la fin du quinquennat que lui a fixé Elisabeth BORNE la veille lors de la passation de pouvoir.
ACTU DES IEG
Appel à la grève dans le secteur des industries électriques et gazières
Mediapart.fr – 23 mai
Depuis des semaines, les représentant·es des salarié·es dans le secteur des industries électriques et gazières demandent aux fédérations patronales de rouvrir des négociations sur les rémunérations, et d'aligner les revalorisations sur l'inflation. Chez RTE, gestionnaire du réseau électrique français, un mouvement social dure depuis déjà depuis treize semaines. « Les employeurs continuent de jouer la montre », déplore l'intersyndicale lassée des « prétextes » tour à tour invoqués : « l'attente de confirmation de chiffres de l'inflation », « d'éventuelles mesures gouvernementales » ou encore « les élections législatives ». Selon les calculs de Force ouvrière, le salaire brut « d'entrée de grille » n'obtient même pas cinq euros supplémentaires. Et les échelons supérieurs sont rehaussés de 7 à 16 euros. « Inacceptable », pour quatre organisations syndicales de la branche (CGT, CFE-CGC, CDFT et FO) qui appellent à la « mobilisation générale », à partir du 2 juin 2022.
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
Les entreprises des secteurs électro-intensifs cherchent des solutions dans les énergies renouvelables
L’Agefi – 24 mai – Yves-Marc LE REOUR
Les initiatives se multiplient en vue de diminuer la facture énergétique des industries électro-intensives. Les entreprises établies en Allemagne sont particulièrement intéressées par la mise en place de solutions innovantes qui leur permettront à la fois de s'affranchir du gaz russe et de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans l'automobile, BMW a des projets d'investissement dans l'énergie solaire et géothermique ainsi que dans l'hydrogène. Il entend ainsi garantir son approvisionnement au cas où un embargo serait décidé à l'échelle européenne sur les importations de gaz russe. Alors que le gaz naturel représentait, l'an dernier, 54% de sa consommation d'énergie, BMW songe à mettre en place des panneaux solaires dans ses usines et il discute avec les autorités locales de la possibilité de transporter de l'hydrogène vers son site de Leipzig, dans l'est du pays.
Les prix du pétrole grimpent
L’Agefi – 24 mai – Fabrice ANSELMI
La Tribune – 24 mai – Robert JULES
Aujourd’hui en France – 24 mai – Matthieu PELLOLI
Le coût pour transporter le brut et le transformer en produits raffinés s'envole. Aux États-Unis, le gallon d'essence atteint en moyenne le niveau record de 4,5 dollars. Le Brent, pompé dans la mer du Nord, sert de référence non seulement pour l'Europe mais aussi en Afrique et au Moyen-Orient pour les transactions entre producteurs et consommateurs. Cette appréciation du WTI trouve aussi en partie une explication dans les sanctions occidentales à l'égard de la Russie. Les États-Unis ayant décrété un embargo depuis plusieurs semaines sur les importations de brut et de produits pétroliers, les raffineurs se tournent vers le brut local pour alimenter les marchés, faisant grimper les prix du WTI. En Europe, un accord n'a pas encore été trouvé sur un tel embargo.
L'Allemagne se rapproche du Sénégal pour sortir du gaz russe
La Tribune – 24 mai – latribune.fr
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Allemagne regarde de tous les côtés pour tenter de trouver rapidement d'autres sources d'approvisionnement en énergie. Le pays craint de manquer de gaz l'hiver prochain si l'Union européenne s'accorde finalement sur un embargo sur le gaz venu de Russie ou que cette dernière cesse d'approvisionner les pays européens. Berlin multiplie donc les échanges avec d'autres pays pour diversifier son approvisionnement, son regard se tourne notamment vers l'Afrique. L'Allemagne est en discussions "intensives" avec le Sénégal pour participer à des projets autour des ressources en gaz du pays ouest-africain, qui se dit prêt à alimenter l’Europe.
SOCIAL
Olivier DUSSOPT va recevoir les syndicats dès cette semaine
Les Echos – 24 mai – Leïla de COMARMOND
Olivier DUSSOPT, le successeur d'Elisabeth BORNE, sera en charge de la réforme des retraites promise par le chef de l'État. Il appartiendra à Olivier DUSSOPT d'appliquer sur ce dossier la « nouvelle méthode voulue par le président de la République : les principes ont été posés et nous devons maintenant dialoguer, concerter et co-construire ». « Les organisations syndicales et patronales sont le cœur battant de notre vie sociale. Ils sont exigeants, c'est normal, et chaque projet doit être discuté, étudié et construit avec eux », a insisté Elisabeth BORNE. Olivier DUSSOPT a annoncé que son « premier geste » sera de « les recevoir tous dès cette semaine pour évoquer leurs projets et leurs attentes et nouer tout de suite une relation de travail et, [il] espère, une relation de confiance ».
MANAGEMENT
Les bilans de compétences en plein essor
Le Monde – 24 mai – Aline LECLERC
La crise liée à la pandémie a mis en exergue les « maux du travail » et la quête de sens de nombreux salariés. Beaucoup ont réalisé un bilan de compétences ces deux dernières années. Créé en 1991, cet outil d'accompagnement et d'orientation accessible à tous les actifs pour faire un point sur leurs compétences et s'interroger sur leur carrière semble connaître un regain d'intérêt. Selon la Caisse des dépôts, qui pilote le compte personnel de formation (CPF) par lequel les actifs peuvent mobiliser les droits accumulés durant leur vie professionnelle, 85 000 demandes de financement de bilan de compétences par le biais du CPF ont été validées en 2021, en augmentation de 63,5 % sur un an. Au moins 100 000 pourraient l'être d'ici à la fin de l'année.
ACTU DES IEG
Normandie : une décennie de giga-investissements
La Tribune – 21 mai – Nathalie JOURDAN
La Normandie s'apprête à vivre une folle décennie d'investissements dans les énergies : atome, éolien, biogaz, hydrogène... Les majors de l'énergie projettent d’y réaliser des investissements colossaux d'ici 2030. Cette région est connue pour produire trois fois plus d'électricité et de litres de carburant qu'elle n'en consomme. C'est EDF qui affiche le plus d'ambition, avec un consortium engagé dans la construction des deux parcs éoliens offshore de Courseulles et de Fécamp (2 milliards chacun). Le parc nucléaire normand est l'un des plus puissants au monde avec 9 réacteurs. La centrale de Penly en Seine-Maritime devrait abriter la première paire des six EPR français qu'Emmanuel MACRON voudrait voir sortir de terre à court terme. Un peu plus à l'Est, un gros train de chantiers se profile au sein la raffinerie de TOTALENERGIES sur la zone industrialo-portuaire du Havre : l'une des cinq plateformes pétrochimiques de taille mondiale du pétrolier français.
ENEDIS met en place l’opération "vis ma vie de conseiller client"
Le Figaro – 23 mai – Frédéric de MONICAULT
Il y a quelques jours, Marianne LAIGNEAU, la présidente du directoire d'Enedis s'est rendue à Montpellier pour se glisser dans l'habit d'une conseillère de clientèle. Dans le cadre de l'opération « Tous clients », pendant un mois, le gestionnaire du réseau de distribution de l'électricité, demande à ses 38 000 salariés de toucher du doigt les relations de l'entreprise avec ses 37 millions de consommateurs, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises. Cette opération d'envergure consiste en des séances de double écoute auprès d'un conseiller de clientèle lors de traitement d'appels, de déplacements sur le terrain avec des techniciens, ou encore, d'ateliers de sensibilisation.
Les déboires d'Hinkley Point fragilisent EDF
Les Echos – 23 mai – Sharon WAJSBROT
Après avoir annoncé une chute toujours plus vertigineuse de ses revenus pour 2022 - compte tenu d'une nouvelle baisse de ses prévisions de production d'électricité nucléaire liée au problème de corrosion – EDF a annoncé ce jeudi un revers supplémentaire sur son chantier britannique d'Hinkley Point. La construction des deux EPR vendus par le français coûtera 3 milliards de livres de plus que prévu jusqu'ici, soit entre 25 et 26 milliards de livres. Par ailleurs, le premier réacteur opérationnel sur le site devrait démarrer en juin 2027, soit un an plus tard que ce qui était annoncé jusqu'ici.
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
TOTALENERGIES s’éloigne de l’objectif zéro carbone
20 Minutes – 23 mai – Émilie JEHANNO
Selon une étude publiée le 12 mai, le groupe français TOTALENERGIES est impliqué dans 25 « bombes carbone », dont quatre n’étaient pas (encore) en développement en 2021. Ces dernières ne devraient d’ailleurs ni être explorées ni exploitées, si TOTALENERGIES, qui a annoncé en février un bénéfice net de plus de 15 milliards d’euros, voulait s’aligner sur la trajectoire zéro carbone conseillée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Mais qu’est-ce qu’une « bombe carbone » ? Cette notion désigne les plus gros projets d’extraction d’énergies fossiles, dont les émissions potentielles dépasseraient 1 Gt de CO 2 sur leur durée d’exploitation. Des chercheurs en ont recensé 425 dans le monde, dont 195 projets pétroliers et gaziers et 230 miniers. Additionnés, ils feraient exploser le budget carbone dont la planète dispose pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C « par un facteur de deux », indiquent les chercheurs dans Energy Policy.
SOCIAL
Les syndicats et Elizabeth BORNE : des hauts et des bas
Le Journal du Dimanche – 22 mai – Emmanuelle SOUFFI
Mardi, ça n’est plus avec la ministre du Travail que les leaders des organisations syndicales échangeront par téléphone, mais avec la Première ministre, Elisabeth BORNE. Comme le veut la tradition, tous auront bientôt droit à un coup de fil de présentation. À l’image des réunions conduites avec les partenaires sociaux durant ses deux années de présence Rue de Grenelle, où elle était arrivée le 6 juillet 2020, quand Jean CASTEX s’installait à Matignon. Le leader de la CFE-CGC, François HOMMERIL, pointe la dégressivité des allocations des cadres et le changement des règles de calcul de l’indemnisation. « Ils étaient raccord, car ils savaient qu’ils n’avaient pas le choix », analyse-t-il. « Sur les retraites, elle a temporisé en plaidant que le timing n’était pas le bon, confie un syndicaliste. Sur l’assurance chômage, elle n’a pas bougé d’un iota, car il fallait mettre cette réforme au bilan du Président. » Ironie de l’histoire : ces deux dossiers se retrouvent de nouveau en haut de la pile, sur son bureau, à Matignon.
ACTU DES IEG
EDF : la facture exorbitante liée au problème de corrosion
Le Figaro – 20 mai – Guillaume GUICHARD
La production d'électricité des centrales nucléaires françaises est à nouveau revue à la baisse. EDF a annoncé, dans la nuit du 18 au 19 mai, qu'elle l'évaluait à 280 à 300 térawatt/heure en 2022, ce qui représente environ un tiers de moins qu'en 2019. C'est historiquement bas. Environ la moitié (28 sur 56) des réacteurs français du parc national sont à l'arrêt, un record. Douze d'entre eux le sont à cause d'un problème technique sur la tuyauterie découvert en fin d'année dernière. L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) sera donc réduit de 18,5 milliards d'euros en 2022, contre 14 milliards estimés précédemment. Un montant équivalent à l'Ebitda réalisé par le groupe en 2021. Autre difficulté, EDF avait vendu fin 2021 toute sa production d'électricité prévu en 2022 et doit donc acheter sur le marché de gros les TWh vendus en avance.
Sept questions sur la catastrophe industrielle qui menace EDF
Les Echos – 20 mai – Sharon WAJSBROT
Les Echos se penchent sur les microfissures identifiées sur les tuyauteries de quatre réacteurs Penly 1, Civaux 1, Chooz 1 et Chinon B3 et l’arrêt de plusieurs réacteurs par précaution. L’article répond à sept questions parmi lesquelles : ces tuyaux risquent-ils de rompre ? Quelle est l'étendue du problème ? Pourquoi ne peut-on attendre pour faire les travaux ? Pourquoi les travaux prennent tant de temps ? Est-ce qu’EDF va modifier le design des réacteurs ?
Suppression prochaine des tarifs réglementés du gaz
Le Figaro – 20 mai
Un courrier est envoyé en ce moment aux ménages abonnés au gaz pour les prévenir de la suppression prochaine des tarifs réglementés. Cela concerne les 2,8 millions de ménages encore abonnés aux tarifs réglementés de vente (TRV) dont la fin est programmée le 1er juillet 2023. Les TRV du gaz ont déjà été supprimés pour les professionnels - et pour les grandes copropriétés - le 1er décembre 2020. Saisi par l'Anode, l'association des opérateurs alternatifs d'énergie, le Conseil d'État avait décidé en 2017 que le maintien de ces tarifs était « contraire au droit de l'Union européenne ». À la suite de cet avis, la suppression des TRV du gaz a été inscrite dans la loi Énergie-Climat de novembre 2019.
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
Ouverture de la plus grande unité de production de biométhane
Le Parisien – 20 mai – Jeanne CASSARD
Une unité de production de biométhane, présentée comme la plus grande de France, vient d’être inaugurée au Val’Pôle, le pôle d'écologie industrielle de VEOLIA à Claye-Souilly (Seine-et-Marne). Cette installation, développée par la société Waga Energy, valorise le biogaz des 1,5 million de tonnes de déchets municipaux et industriels traités par an sur le site, sous forme de biométhane. « L’unité permettra ainsi de produire 120 GWh de gaz renouvelable par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 20 000 foyers ou 480 bus roulant au bioGNV », indique Anne LE GUENNEC, directrice générale des activités recyclage et valorisation des déchets de VEOLIA en France. Les déchets stockés sur le site étaient déjà valorisés en électricité et en chaleur.
Un inventeur transforme le plastique en pétrole
Le Figaro – 20 mai – Henri DE LESTAPIS
La Chrysalis est une machine composée d'une cuve en acier et de tuyaux sinueux qui a pour vertu de se nourrir de déchets plastiques et de les restituer sous forme de carburant. Elle a été créée par Christofer COSTES, un ingénieur outré de jeter toujours plus d'emballages en plastique. « Nous chauffons le plastique à 450°C dans une cuve, sans oxygène, résume-t-il, par un procédé de pyrolyse. Cela casse ses molécules, qui s'évaporent. Elles passent alors dans une colonne de distillation et retombent sous forme d'essence, de gasoil et de gaz. » Pour 100 kg de plastique avalés, la machine dégurgite 65 kg de diesel, 15 kg d'essence, 15 kg de gaz et 5 kg de résidu. Le gaz est récupéré pour alimenter un brûleur qui la fait fonctionner en boucle. L'acteur Samuel LE BIHAN et François DANEL, l'ancien directeur général d'Action contre la faim, qui ont créé EARTHWAKE, une association destinée à lutter contre la prolifération des déchets plastiques, se sont associés avec M. COSTES. L'association, qui a finalement créé une entreprise de cinq salariés soutenue par la BPI et développe un modèle économique rentable, reçoit des appels du monde entier.
SOCIAL
Retraite : la moitié des bénéficiaires du minimum vieillesse n'y ont pas recours
Les Echos– 20 mai – Solveig GODELUCK
Selon le service des statistiques du ministère de la Santé (DREES), la moitié des personnes seules éligibles au minimum vieillesse - rebaptisé « Allocation de solidarité aux personnes âgées » (Aspa) depuis 2006 - ne sollicite pas cette aide financière. 321 200 personnes seules, se situant sous le plafond de ressources (800,80 euros par mois en 2016, 916,78 actuellement), n'effectuent donc pas les démarches pour obtenir l'Aspa. Les personnes très modestes de plus de 65 ans renoncent ainsi encore davantage aux prestations sociales que les actifs : pour le RSA, le taux de non-recours est estimé à environ 30 %. Pour Le Figaro, ces chiffres devraient encourager le gouvernement dans sa volonté d’endiguer le non-recours aux minima sociaux.
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