ACTU DES IEG
Les prix de l’énergie amorcent un léger repli
Le Monde – 7 janvier – Marjorie CESSAC
Alors que GRTgaz a indiqué le 5 janvier que le recul de la consommation de gaz en France était de -12,2% au mois de décembre, les prix, à la fois du gaz et de l'électricité, affichent un recul inattendu en ce début de janvier, lié à une météo douce et à des baisses d'activité. Le Monde souligne ainsi que « les prix du gaz, après avoir caracolé à plus de 300 euros le mégawattheure (MWh) en août 2022, ont commencé à baisser pour chuter de moitié depuis le milieu du mois de décembre et s'établir désormais aux alentours de 70 euros le MWh. Dans leur sillage, les tarifs de l'électricité sur les marchés de gros, en partie influencés par ceux du gaz, ont connu un tassement en France en décembre, et atteint, vendredi 6 janvier, 137 euros le MWh, là encore bien loin du pic de 700 euros de l'été 2022 ». Toutefois, ce repli ne devrait pas se faire sentir tout de suite sur les factures des consommateurs et des sociétés à l’heure où Emmanuel MACRON a exhorté les fournisseurs à « renégocier » d'éventuels « contrats excessifs ».
Le nouveau S3REnR Occitanie
La Gazette du Midi – 9 janvier
Ce nouveau schéma régional permettra de doubler le rythme de raccordement des énergies renouvelables au réseau de transport et de distribution d’électricité d'ici à 2030. C’est le préfet de région Étienne GUYOT qui a approuvé le 30 décembre le montant de la quote-part due par chaque producteur d’énergie renouvelable souhaitant être raccordé aux réseaux d’électricité. Cette contribution financière s’élevant désormais à 77,55 K€ par MW. Pour rappel, l’Occitanie est aujourd'hui la seconde région de France pour son parc installé d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique et bioénergies) et les demandes de raccordement aux réseaux d’installations de production renouvelable y sont en forte croissance. Erik PHARABOD, délégué RTE Sud-Ouest, explique : « Le S3REnR permet d’anticiper et réaliser les aménagements sur le réseau de transport d’électricité nécessaires à l’accueil des EnR, qui connaissent un développement croissant. C’est notre rôle, en tant que gestionnaire du réseau et garant de l’approvisionnement en électricité de l’ensemble du pays à tout instant, de faciliter l’accueil des EnR sur le réseau et contribuer ainsi à la réalisation de la transition énergétique et l’atteinte des objectifs de neutralité carbone ».
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
Tractations autour de l’énergie
Aujourd’hui en France – 7 janvier – Erwan BENEZET et Maxime GAYRAUD
Après 24 heures de tractations, Bruno LE MAIRE, ministre de l'Économie, a annoncé vendredi soir que « les fournisseurs ont accepté que l'ensemble des TPE (très petites entreprises) ayant signé un contrat d'électricité au cours du second semestre 2022 ne paient pas plus de 280 € hors taxes par mégawattheure (MWh) en moyenne sur l'année 2023 ». 600 000 TPE seront concernées sur les 2,1 millions que compte l’Hexagone. « Le 1,5 million restant bénéficie déjà du bouclier tarifaire, qui protège également tous les ménages, avec une hausse des tarifs limités à 15 % depuis le 1er janvier dernier », a précisé le ministre. De son côté, Jean-François GUIHARD, président de la Confédération française de la boucherie, charcuterie, traiteurs, a souligné : « Cela va dans le bon sens avec un plafond fixé et une démarche simple pour adhérer au dispositif. Mais c'est sur l'année, donc, il va falloir être attentif à la manière dont cela se met en place. Il faut maintenant voir ce qu'ils vont faire pour les PME qui représentent 10 % des boucheries. »
L’avis des Français sur les énergies
Le Figaro – 7 janvier – Dinah COHEN
Alors que les parlementaires s'apprêtent à voter le 10 janvier prochain le projet de loi visant à accélérer le développement des énergies renouvelables, Le Figaro rapporte que selon un sondage ODOXA BACKBONE CONSULTING, 7 Français sur 10 s’avèrent être favorables à ce texte et ce, qu’il s'agisse de la multiplication par dix de la production d'énergie solaire, du déploiement de cinquante parcs éoliens en mer ou du doublement de la production d'éoliennes terrestres, le tout d'ici à 2050. Dans le détail, pour 52 % d'entre eux, le renouvelable - l'éolien ou le solaire - doit primer. Pour 47 %, la solution d'avenir se trouve néanmoins davantage dans le nucléaire. L’image de cette énergie, qui s’était fortement détériorée après l'accident de Fukushima en 2011, s'est ainsi nettement améliorée, l’atome faisant un bond de 26 points en trois ans. À l'inverse, l'éolien a chuté de 16 points (63 % de visions positives), entre nuisances visuelles et sonores. Céline BRACQ, directrice générale d'ODOXA, constate : « Si le renouvelable rassure, car on estime qu'il entraîne moins de risques d'accidents graves, qu'il est moins polluant, et entraîne moins de conséquences négatives sur la faune sauvage et la biodiversité, le nucléaire est perçu comme plus efficace sur le plan énergétique et comme une énergie pour laquelle la France dispose d'une avance sur ses voisins ».
SOCIAL
La productivité favorisée par les horaires de travail flexibles
Le Figaro – 7 janvier – Armelle BOHINNEUST
L'Organisation internationale du travail (OIT) publie une étude sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, dans laquelle elle estime que la mise en place d’horaires de travail plus flexibles durant l'épidémie de Covid-19 a été bénéfique pour l'économie, les entreprises et les travailleurs. Le recours accru aux horaires de travail réduits a contribué à empêcher les pertes d'emplois, estime l'OIT. Accorder davantage de flexibilité aux travailleurs sur la manière dont ils travaillent, sur le lieu et le moment où ils le font, peut par ailleurs améliorer la productivité. À l'inverse, le fait de restreindre la flexibilité entraîne des coûts importants, notamment un roulement accru du personnel. Mais attention, souligne l'OIT : si le télétravail et d'autres formes d'arrangements de travail flexible soutiennent l'emploi en favorisant l'autonomie des salariés, ils créent aussi des risques. Le fait de passer plus de temps en famille, par exemple, peut aussi s'accompagner d'un plus grand déséquilibre entre hommes et femmes ou de risques pour la santé. L'OIT recommande donc des réglementations pour limiter des dérives et notamment l'affirmation du « droit à la déconnexion ».