ACTU DES IEG

Vers la fin du Tarif réglementé du gaz
La Tribune – 21 janvier – Marine GODELIER
La Tribune s’interroge : « Avec la fin du tarif réglementé du gaz (TRVG), faut-il craindre une hausse des prix ? ». En effet, à partir du 1er juillet 2023, et en vertu de la libéralisation du marché de l'énergie, plus de 2,6 millions de ménages devront renoncer au tarif réglementé du gaz, cette offre d'ENGIE encadrée par les pouvoirs publics. Cette libéralisation a été orchestrée par l'Union européenne dès 2007. L’échéance du 1er juillet inquiète d’ores et déjà l'association de consommateurs CLCV (consommation, logement, cadre de vie), alors que les cours du gaz restent très élevés et totalement imprévisibles. Il y a six ans, une décision du Conseil d'État a en effet jugé le TRVG contraire au droit européen. Lequel défend la concurrence entre les fournisseurs de gaz sans que l'un d'eux ne profite d'un avantage historique, afin, espère-t-on à Bruxelles, de multiplier les offres attractives pour les consommateurs. François CARLIER, délégué général de la CLCV, remarque de son côté que si ce TRVG disparaît, « il manquera ainsi une balise claire à laquelle se référer en cette période trouble ».


Nouveau terminal GNL allemand
Le Figaro – 21 janvier
La Tribune – 21 janvier
Energies.newstank.fr – 21 janvier
L'Allemagne a inauguré vendredi un nouveau terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) à Brunsbüttel, au bord de la mer du Nord. Il s’agit là du troisième en à peine un mois, après ceux de Wilhelmshaven, également en mer du Nord, et de Lublin, au bord de la Baltique. Le bateau FSRU (unité flottante de stockage et de regazéification) Hoegh Gannet s'est amarré vendredi matin à la nouvelle plateforme construite en quelques mois, selon l'entreprise RWE qui gère le projet. Il s'agit « d'une nouvelle importante pour assurer la sécurité de l'approvisionnement en Allemagne », s'est félicité le ministre de l'Économie et de la Protection du climat, Robert HABECK, lors d'une conférence de presse d'inauguration. Avec une capacité de 7,5 milliards de mètres cubes, cette nouvelle installation permettra de livrer « 8 % de la consommation de gaz de l'Allemagne », selon le ministère. L'installation rapide de ce terminal a été permise par le plan de développement des surfaces en mer.
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MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT

Le TRVE en question
La Tribune – 21 janvier – Marine GODELIER
Le Tarif réglementé de vente d'électricité (TRVE), tarif « bleu » d'EDF encadré par les pouvoirs publics, connaîtra une hausse impressionnante de 108 % hors taxe dès le 1er février, contre +35 % l'année dernière. C’est ce qu’a proposé jeudi la Commission de régulation de l'énergie, l'instance chargée de calculer son évolution. Même si, pour l'instant, les ménages ne le ressentiront presque pas dans leurs factures, puisque le bouclier tarifaire de l'État limitera l'augmentation à +15 %, « le rattrapage à venir promet d'être douloureux », explique Marine GODELIER dans La Tribune.


Tribune de Jacques VEYRAT
Le Journal du Dimanche – 22 janvier – Jacques VEYRAT
Jacques VEYRAT, président d’IMPALA, holding français contrôlant des entreprises dans l'énergie, l'industrie, les marques et la gestion d'actifs, signe une tribune dans Le Journal du Dimanche, dans laquelle il évoque l’accélération indispensable du développement des énergies renouvelables, entre changement climatique et baisse de leur coût de production, mais dans laquelle il se positionne clairement contre la loi venant d’être adoptée à l’Assemblée nationale soulignant que « le cadre légal actuel est en effet bien suffisant pour permettre aux pouvoirs publics d’accélérer s’ils le souhaitent. C’est le manque de ressources, dans les services instructeurs des différentes administrations concernées et auprès des préfets, qui engendre des délais de plusieurs années ». Et de déclarer : « Mesdames et messieurs les parlementaires, ne votez pas cette loi néfaste. Si l’on souhaite que la France accélère le déploiement des énergies renouvelables, donnons plutôt aux préfets et aux administrations les moyens d’agir dans le cadre actuel. Et vous verrez que nous pourrons rendre à nos collectivités, à notre industrie et à nos concitoyens le bénéfice d’une énergie bon marché, souveraine, décarbonée, et que nous pourrons le faire rapidement : ne gâchons pas cette chance ».

SOCIAL

Le secteur de l’énergie, acteur de la protestation contre la réforme des retraites
Le Monde – 22 janvier – Marjorie CESSAC et Adrien PÉCOUT
La Tribune – 21 janvier – Juliette RAYNAL
Le secteur de l’énergie se lance dans la bataille contre la réforme des retraites. Sébastien MENESPLIER, secrétaire général de la Fédération nationale mines-énergie CGT, a ainsi lancé : « Nous nous sommes préparés à combattre durement cette réforme, la bataille a commencé le 19 janvier, et elle peut durer longtemps. (…) Nous réfléchissons à populariser des actions comme rendre l'énergie gratuite pour des citoyens en précarité ou pour des services publics tels que les hôpitaux ou les crèches. Nous ne voulons pas nous mettre à dos les usagers ». Le 19 janvier, 44,5 % des agents d’EDF étaient en grève à la mi-journée, selon la direction. Ils étaient 40 %, selon la direction du gazier ENGIE (ex-GDF Suez), ou encore 52 % et 41,4 % d'après ses filiales GRTgaz et GRDF. Enfin, dans la branche des industries pétrolières, la grève a atteint des taux encore supérieurs : de 70 % à 100 % dans certaines raffineries du groupe TOTALENERGIES, affirme la CGT. Car, avec ce projet de réforme, électriciens et gaziers craignent de voir disparaître leur système de retraite, un des piliers de leur statut spécifique, hérité de l'après-guerre et proche de celui de la fonction publique.


Les Français veulent favoriser les loisirs
Le Figaro – 23 janvier – Jean-Pierre ROBIN
L’Institut Montaigne constate dans une enquête menée auprès de 5001 actifs qu’« une proportion significative des travailleurs, 44 %, seraient prêts à anticiper leur départ à la retraite, quitte à voir leur pension réduite ». Bertrand MARTINOT, rapporteur de l'Institut Montaigne, explique : « L'étude confirme un rejet massif (du projet) qui traverse toutes les catégories socioprofessionnelles, toutes les professions, et il semble plus prononcé chez les jeunes et moins chez les travailleurs âgés ». Car la réduction du temps de travail semble désormais primer sur le pouvoir d'achat pour les Français, la place de la vie professionnelle cédant le pas devant les loisirs : « 61 % des salariés souhaiteraient gagner moins d'argent pour avoir plus de temps libre, contre 39 % qui préféreraient gagner plus d'argent, mais avoir moins de temps libre ».