ACTU DES IEG
Au sujet des réserves de gaz
Le Monde – 20 janvier
La Tribune – 20 janvier – Juliette RAYNAL
Au 15 janvier, les stockages de gaz français étaient encore remplis à 80 %. « Du jamais vu dans l'histoire récente », constate La Tribune qui explique par ailleurs que « ces stockages devront être en partie vidés, en raison de contraintes techniques : les nappes aquifères dans lesquelles sont introduites les molécules de gaz naturel ont besoin de respirer pour maintenir leurs performances les hivers prochains ». D'après les experts, les niveaux pourront être baissés suffisamment, mais cela implique « un beau défi de gestion », reconnaît Catherine MACGREGOR, directrice générale d'Engie. Le Monde remarque de son côté : « C'est à y perdre son latin. Pendant des mois, il a fallu les remplir coûte que coûte, au plus vite, afin de pallier l'arrêt de l'approvisionnement en gaz russe. Aujourd'hui, alors que cette mission est accomplie, que les stocks souterrains de gaz français avoisinent des taux de remplissage de 79 % (et de 81 % en Europe), les experts du secteur annoncent qu'ils vont désormais devoir abaisser ces niveaux. Et ce, afin de respecter des exigences réglementaires et de préserver l'efficience de leurs stockages ».
MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT
Traité entre Paris et Madrid
Les Échos – 20 janvier
Emmanuel MACRON et Pedro SANCHEZ ont signé un traité d'amitié et de coopération hier à Barcelone, rapportent Les Echos. Cette coopération renforcée concerne l'éducation, la sécurité intérieure, la défense, le travail et l'économie sociale. Le président MACRON a mis en avant la communauté de valeurs, permettant de défendre des points de vue convergents sur les questions européennes. Le texte prévoit ainsi la création d'un groupe spécifique sur les questions migratoires et de nouveaux engagements communs pour les interconnexions routières, ferroviaires et énergétiques, ainsi que le dialogue diplomatique avec le voisinage sud et l'Amérique latine. La ministre espagnole de la Transition écologique a par ailleurs souligné la convergence sur les questions énergétiques.
TERRA NOVA réfléchit au marché de l’électricité
L’Opinion – 20 janvier – Muriel MOTTE
TERRA NOVA souhaite repenser le marché européen de l’électricité. Le think tank fait ainsi des propositions pour concilier planification des investissements et optimisation à court terme du système électrique alors que le débat sur la réforme du marché européen bat son plein. Dans une note pour le think tank TERRA NOVA, les économistes de l'énergie Nicolas GOLDBERG et Antoine GUILLOU constatent : « Les marchés de gros se retrouvent aujourd'hui dans la tourmente en raison des prix excessifs qui s'y forment et de la volatilité à laquelle sont ensuite exposés les consommateurs sur le marché de détail ». Le rapport prône l'extension à l'ensemble du parc décarboné des « contrats pour différence » en vigueur dans les renouvelables, qui sont des outils de soutien aux producteurs d'énergie et de couverture contre le risque de volatilité.
SOCIAL
Le monde de l’énergie contre la réforme des retraites
La Tribune – 20 janvier – Juliette RAYNAL
Que ce soit dans l'électricité, le pétrole ou le gaz, le secteur de l'énergie apparaît comme le fer de lance de la mobilisation contre la réforme des retraites. La Tribune souligne que « baisse de production électrique des réacteurs nucléaires, arrêt de centrales hydroélectriques, blocage des raffineries... les actions se multiplient et les syndicats se disent déterminés à se mobiliser jusqu'au retrait du projet de réforme ». Le mécontentement est particulièrement fort chez les salariés ayant le statut des industries électriques et gazières (IEG). La réforme, si elle passait, conduirait en effet à la suppression de leur régime spécial de retraite. Aujourd'hui, quelque 135 000 salariés travaillant dans 157 entreprises de la Branche (EDF, Engie, Enedis, GRDF, RTE, mais aussi, Gaz électricité Grenoble, Gaz de Bordeaux, etc.) relèvent du régime spécial des retraites des IEG. Fabrice COUDOUR, secrétaire fédéral CGT de la Fédération nationale des mines et de l'énergie (FNME), première organisation syndicale de l'électricité et du gaz, remarque : « La journée du 19, c'est là que débute le mouvement. La question de la reconductibilité n'est plus une question. L'objectif maintenant est de savoir comment on va l'organiser localement avec les grévistes. Nous allons utiliser tous les moyens en notre possession. On ne s'interdira rien ».
Revoir la copie de la réforme des retraites
Les Echos – 20 janvier – Solenn POULLENNEC
Après la forte mobilisation d’hier contre la réforme des retraites, le gouvernement pourrait être poussé à amender son texte à l'occasion des débats au Parlement car, même au sein de sa majorité, certains sujets interrogent. La Première ministre, Elisabeth BORNE, avait d’ailleurs souligné le 10 janvier : « Nous sommes prêts à faire encore évoluer notre projet ». Les Echos remarquent que « certains paramètres cristallisent les critiques, y compris au sein de la majorité ». Parmi les pistes à explorer : la hausse de la pension minimum pour les retraités, la durée de cotisation de ceux qui ont commencé à travailler tôt, l’emploi des seniors et l’index ou encore la mise à contribution des entreprises.
Tribune de Jacques ATTALI
Les Echos – 20 janvier – Jacques ATTALI
Jacques ATTALI signe une tribune dans Les Echos, dans laquelle il défend une réforme du travail, remarquant que maintenant que l’espérance de vie s’améliore « il importe surtout de s’atteler à créer les conditions pour que chacun ait envie de travailler plus longtemps, parce que le travail serait devenu libre et valorisant et parce qu'on aurait défini et organisé de véritables plans de carrière pour tous. ». Et de préciser qu’« il faut donc entendre cette colère comme une manifestation contre l'échec des tentatives plus ou moins ambitieuses d'amélioration des conditions de travail ; contre le fait que, depuis des siècles, on ait mis si peu de moyens pour faire en sorte que la vie au bureau ou à l'usine soit la plus valorisante possible, en se contentant de fournir les moyens d'une vie plus ou moins décente pendant les quelques trop brèves années qui restent à vivre, une fois sorti du travail, vécu comme une prison : on s'occupe ainsi, là comme ailleurs, de l'urgent, en oubliant l'important ».