MARCHÉ DE L'ÉNERGIE / ENVIRONNEMENT

Optimisme de la part des gestionnaires de réseau
Les Echos – 19 janvier - Nicolas RAULINE et Sharon WAJSBROT
L'Opinion- 19 janvier
Entre météo clémente, chute de la consommation électrique et gazière, redémarrage de certaines centrales nucléaires ou encore abondance des livraisons de GNL, le risque de coupures de courant ou de pénurie de gaz semble s’éloigner. Hier, les gestionnaires des réseaux de transport d'électricité et de gaz, RTE et GRTgaz, se sont en effet montrés très optimistes quant à l'évolution des risques de coupures et de pénuries au cours des prochaines semaines. « L'essentiel des risques est derrière nous », a ainsi assuré Xavier PIECHACZYK, président du directoire de RTE, au micro de France Info. De son côté, Thierry TROUVE, directeur général de GRTgaz, remarque toutefois : « La sobriété énergétique doit se maintenir car les projections ont été faites à partir d'une baisse de la consommation ».


Les voitures électriques comme éléments clés du réseau
Le Figaro - 19 janvier - Marc CHERKI
Bien que les véhicules électriques soient encore très minoritaires, des chercheurs étudient déjà les opportunités qui vont accompagner leur déploiement massif au cours des prochaines années. Car la forte augmentation du parc d'automobiles électriques dans le monde entier, avec l'interdiction programmée des moteurs thermiques dans plusieurs pays à partir de 2030 et dans l'Union européenne à partir de 2035, va s'accompagner d'un nombre important de batteries qui pourront être utilisées pour constituer une sorte de stockage temporaire pour le réseau électrique. « Cela permettra de limiter les pics de la demande et de les adapter au fort déploiement d'énergies renouvelables intermittentes, l'éolien et le solaire, sur les réseaux électriques », explique ainsi Gilles Bernard, président de l'Afirev, Association pour l'itinérance de la recharge des véhicules électriques. Les batteries embarquées pourraient ainsi servir de tampon et répondre aux pics de la demande dès 2030.

ACTU DES IEG

EDF : la renationalisation retardée
Challenges - 19 janvier - Nicolas STIEL
Si Luc REMONT, nouveau PDG d'EDF, a six mois pour proposer « une nouvelle feuille de route stratégique », c'est aujourd'hui la renationalisation du groupe qui occupe les esprits, rapporte Challenges. Pour rappel, actionnaire de l'électricien à hauteur de 84 %, l'État a officialisé en juillet le rachat des 16 % manquants. Une opération chiffrée à 9,7 milliards d'euros et fondamentale pour EDF. Le groupe dont l'endettement s'élève à 60 milliards d'euros veut construire 6 EPR 2 - un investissement de 60 milliards - avec une option sur huit autres. Le 22 novembre, l'Autorité des marchés financiers donnait pourtant son feu vert au projet de nationalisation. Mais à ce jour, le seuil de 90 % du capital permettant un retrait de l'action de la cote n'est pas officiellement franchi. Car, suite aux recours des actionnaires minoritaires, le contrôle d'EDF à 100 % par l'État, prévu en décembre dernier, n'aura finalement pas lieu avant fin mai.


Maintenance des centrales nucléaires : garder le cap
La Tribune - 19 janvier - Juliette RAYNAL
La Tribune alerte : si les mouvements sociaux n'ont souvent pas d'impact immédiat pour la sécurité d'approvisionnement en électricité, en revanche, ils ont un impact différé en raison de leurs conséquences sur les opérations de maintenance des centrales nucléaires. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE pointe ainsi du doigt le fait que la situation du système électrique « ne nous permet pas de prendre du retard dans le programme de maintenance ». Même si RTE se montre désormais plus confiant quant à l'approvisionnement électrique pour l'hiver en cours, évoquant un risque moyen, la trajectoire de la production nucléaire doit absolument être maintenue. RTE table sur une disponibilité du parc nucléaire comprise entre 40 et 45 GW à la fin du mois de février, soit une légère baisse par rapport à la disponibilité attendue fin janvier qui devrait être de 47 GW. Cette baisse est liée au lancement de la campagne de maintenance 2023 conduisant à l'arrêt de neuf réacteurs nucléaires. En parallèle, six réacteurs, dont les travaux pour corrosion sous contrainte sont achevés, doivent être remis en service d'ici la fin du mois de février.

SOCIAL

Retraites : la confrontation
Les Echos – 19 janvier – Leïla de COMARMOND, Isabelle FICEK, Elsa FREYSSINET
C’est aujourd’hui que les huit grands syndicats de l’Hexagone appellent les Français à descendre dans la rue et à faire grève contre la réforme des retraites. Cette mobilisation commune des organisations de salariés est en elle-même un événement. Jamais depuis 2010, on ne les avait vu tous défiler ensemble. Il faut même remonter à la lutte contre le CPE, en 2006, pour retrouver un épisode où toutes les organisations avaient parlé d'une seule voix. Tout le monde scrutera l'ampleur du mouvement, alors que les sondages montrent des Français majoritairement hostiles au relèvement de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite. Selon les syndicats, près de 250 rendez-vous pour manifester ont été recensés. Le porte-parole du gouvernement, Olivier VERAN, a quant à lui mis en garde mercredi contre les blocages qu'une majorité de Français soutiendraient à ce stade pour faire barrage à la réforme. Pour Les Echos, « l'un des enjeux de la mobilisation est de savoir si le fort mécontentement et la forte inquiétude sur les salaires contribuent à renforcer le mouvement ou si au contraire il focalise l'attention sur la question du pouvoir d'achat au détriment des retraites ». Reste enfin à savoir si la mobilisation sera suivie dans le secteur privé, et que décideront les syndicats quant à la poursuite du mouvement. Le quotidien indique toutefois que « gouvernement et syndicats savaient qu'ils ne parviendraient pas à s'accorder sur un report de l'âge légal. Malgré tout, ils ont discuté retraites pendant trois mois riches en malentendus, rebondissements et petites vexations ». « On a fait le job », estiment de leur côté les syndicats. Mais certains, à l’image de François HOMMERIL, président de la CFE-CGC, s'estiment déconsidérés : non seulement le ministre du Travail, Olivier DUSSOPT, ne participait pas aux concertations avec son organisation, mais son directeur de cabinet non plus. « On est reçus par des stagiaires », a remarqué ce dernier dans les médias.
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